samedi 7 avril 2007

LE PREMIER DISQUE DE PARISATORI : "LA FIANCÉE D'URANUS"



À L’ORIGINE DU PROJET, PATRICK JOUANNEAU & RICHARD F. TABBI, respectivement musicien, et écrivain, ont voulu fusionner leur passion commune pour la musique et l’écriture. Au-delà de la spécialité de chacun, ils s’essaient tous deux à explorer le territoire de l’autre, comme de nouveaux défis, dans un exprit de recherche perpétuelle dans le domaine des musiques actuelles et de la littérature.

Projet emblématique et fondateur de PARISATORI, le disque « La fiancée d'Uranus » est né de la volonté des deux protagonistes de mêler leurs compétences dans une totale intrication de la musique et du texte. L’idée était pour P. Jouanneau de faire des musiques qui soient des écrins pour les textes de RF Tabbi en privilégiant les ambiances plutôt que la virtuosité, et en faisant appel à des musiciens d’horizons divers, jazz, blues, rock. L'utilisation massive de l'arme informatique est aussi pour beaucoup dans le son de PARISATORI dont le pari est de rendre les machines sentimentales.

PARISATORI convie l'auditeur à un voyage à travers les mots et les notes. Des immensités glaciales d'Uranus où les âmes exilées ont d'improbables conversations téléphoniques aux cités dévolues à la technologie (Technopolis), cités dans lesquelles les androïdes chers à Philip K. Dick rêvent de moutons électriques (ou pourquoi pas, de Villes-Lumières), humains et machines dialoguent. Certains sombrent dans la folie, persuadés que les fourmis & les chiens sont partout, d'autres affichent l'ALERTE sur leurs écrans de contrôles, hantés par les cathédrales de lumières.
Dans l'amosphère enfumée d'un bar, downtown, un personnage qui semble surgi d'une nouvelle de Charles Bukowski (Johnny le rétamé) sombre au bout de la nuit, tandis que sur scène un groupe joue le Silent Friend Blues. Mais déjà les oiseaux-tempêtes déferlent sur Central Park, néo-cortex & processeurs captent les cris du monde lorsque l'Attaque fauche La ville des villes : New York City.
Le voyage est aussi temporel lorsqu'il explore l'aube de l'humanité (La longue nuit), voire spatio-temporel lorsqu'Hubert Reeves révèle les secrets de l'Univers dans sa prose poétique transatlantique. Enfin, le voyage, c'est aussi la fascination pour Pourpre d'Automne et ses longues jambes-lianes, le voyage pour l'Autre, à travers l'Autre, par l'Autre. Pour lui dire, à l'instar de Blaise Cendrars : Emmène-moi au bout du monde.

Le disque est à ce jour achevé et masterisé grâce à l’immense travail de Fred MASSON du studio MASTERING SUITE.

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